La numérisation 3D de vos objets au service de la retro-concéption

Janssen Pillebout

24 septembre 2021

Pièce de test résine

Quelle place pour le scanner et la numérisation dans les activités de rétro-conception ?

Le scan est plus utile lorsqu’il s’agit de formes complexes où le relevé de mesures conventionnelles et l’appréciation n’est pas possible : Élliptique, sans longueur d’arêtes, etc.

Le scan permet de numériser ces formes.

Pour des pièces simples, sans forme gauches facilement convertibles en entités géométriques simples, le pied à coulisse reste plus rapide pour de la pure rétro-conception.

Principe du scan numérisation

Concrètement, comment fonctionne un scanner 3D comme ceux de NES 3D ? ARTEC EVA ET SPIDER

Nous utilisons des technologies à lumière pulsée. Nous disposons de modèle à lumière blanche ou bleue, ce qui permet d’effectuer un rendu naturel des textures et des couleurs.

Types de umérisation 3D

Quels avantages présente cette technologie ?

C’est surtout l’algorithme du logiciel qui est utilisé avec. Il permet de positionner les points dans l’espace par rapport à des textures. Il n’y a donc pas de repères à placer sur la pièce, ce qui évite d’éventuelles dégradations et des consommations consommables supplémentaires.

Sur quels types de mission utilisez-vous le scanner chez NES 3D ?

Surtout en rétro-conception partielle, pour numérisation des formes complexes, les travailler en CAO et en refaire un volume exploitable à la production.

Ensuite il y a la numérisation d’œuvres d’arts. Un vient créer une copie numérique de l’objet, comme pour le « Mercure » du musée des antiquités de Rouen. Cliquez ici pour visiter l’exposition incluant cette numérisation.

Enfin il y a l’approche métrologique, qui permet de valider la conformité d’une pièce produite.

Numérisation 3D Scan Mercure

En théorie et à l’usage, quelles limites avez-vous rencontrées lors de la pratique de la numérisation ?

Avec des scanners qui sont des systèmes optiques, donc une source lumineuse, il y a deux cas de figure qui présentent des limites : les pièces translucides qui, par définition laissent passer la lumière ; et les pièces d’un noir profond qui, par définition, absorbent les rayons lumineux.

Est-ce qu’il y a des bonnes pratiques pour passer outre ces contraintes ?

Oui bien sûr, on peut par exemple penser à la pulvérisation d’un produit matifiant pour améliorer le rendu d’un scan d’une pièce translucide. Il y a beaucoup d’astuces découvertes par le jeu de l’expérimentation, après plusieurs années d’utilisation.

Nous avons beaucoup parlé du fonctionnement hardware, mais qu’en est-il du côté logiciel ? Tout est réalisable avec les logiciels de CAO après le scan ?

Après avoir utilisé le scanner avec le logiciel fournit, ici Artec Studio, tout n’est pas immédiatement possible en CAO. Lorsqu’on scan, on crée un fichier natif du fabricant du programme. Ici un fichier de type surface + texture donc, c’est-à-dire un modèle « Mesh » donc les triangles ont des propriétés optiques. Après je peux exporter un fichier STL directement, mais c’est un fichier de surface mort. Les triangles sont juste une peau dans l’espace.

Avec un peu plus de travail, on peut récupérer un fichier avec la texture qui est appliquée sur chaque triangle. On déroule une carte des textures et on vient la patcher sur chaque triangle. Visuellement, c’est un processus qui applique une image de surface à un fichier STL, avec u script qui vient dire à quel endroit l’image doit se positionner sur l’objet.

Avec cette dernière méthode, les résultats de scan sont probants, mais la retouche d’objet est très compliquée.

Compliquée ou impossible ?

Non pas impossible du tout. Soit on ajoute une forme à l’objet scanné en faisant une couture numérique, en visant un respect des caractéristiques mécaniques, soit on fait de la conception hybride, pour coller le plus possible à l’aspect esthétique de la pièce d’origine.

Reconstruction hybride

Comment vont évoluer les techniques de scan à l’avenir ? Quelles sont les grandes tendances ?

Avec le développement de l’intelligence artificielle, on voit émerger des systèmes de reconnaissance des fonctions par rapport à la typologie des triangles. C’est aujourd’hui un travail réalisé uniquement par l’homme ; Nous aurons atteint le Graal lorsqu’un fabricant de scan sortira un logiciel de CAO directement lié au logiciel du scan. Nous pourrons entièrement modifier un modèle à volonté juste après le scan. Tout comme les appareils photos modernes sont devenus automatiques, les scanners de demain ne nécessiteront pas une très grande base de connaissance de réglages pour arriver à un rendu impeccable.

Tous les types de pièce sont-ils numérisables ?

Oui, nous travaillons aussi bien pour des acteurs du monde artistique que pour des industriels qui ont des besoins de rétro-conception importants. Nous pouvons traiter toutes les demandes à condition qu’elles respectent les droits de la propriété intellectuelle.

Quelles sont les démarches à entreprendre pour vous demander une prestation de numérisation ?

Nous pouvons à la fois scanner dans nos locaux, que ce soit par correspondance ou « en physique », ou bien nous rendre sur le site de l’objet concerné. Parfois, il est plus simple de ne pas déplacer la pièce concernée pour diverses raisons de sécurité, de confidentialité, etc.

Pour tous les objets de la taille d’une mouche à celle d’un avion !

Derrière on adapte nos prestations en fonction des besoins du client : simple fourniture du fichier 3D, modification de la pièce, impression en série…. Nous sommes flexibles !

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